COMPTE-RENDU : COVID-19, GESTION DE CRISE SANITAIRE ET ÉCONOMIQUE POUR LES MULTINATIONALES

 

Lors de son webinar « RiskMap Paris : enjeux et perspectives pour les entreprises en 2020 face à l’épidémie du COVID-2019 », Control Risks, en partenariat avec Oxford Economics, insistait sur les conséquences économiques incertaines de la crise et partageait les premiers retours d’expériences des entreprises.

La délégation de Singapour, qui a pu participer au webinar, nous livre les éléments clés à retenir pour préparer le retour à la « normale ».

 

Compte-rendu par Elizabeth Rogalski,déléguée internationale des Jeunes de l’IHEDN à Singapour et membre du comité risques et intelligence économique.

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Photo de couverture libre de droits : Cottonbro, disponible sur le site Pexels.

 
 
Alors que les États-Unis, première économie mondiale, enregistraient près de 1200 morts entre mardi 31 mars et mercredi 1er avril 2020, dépassant ainsi l’Italie en matière de pire bilan quotidien connu depuis le début de l’épidémie, les experts en gestion de crise et continuité d’activité doivent faire face à une crise sanitaire mondiale aux répercussions multiples.
À ce jour, 60 % du PIB mondial a vécu ou vit actuellement le confinement. Bien que les mesures et dispositions varient selon les pays, au niveau mondial, l’économie est ralentie sinon paralysée selon les secteurs d’activité. En comparaison avec la crise de 2007-2008, le choc est à la fois plus fort et plus soudain. La Chine, où la pandémie trouve son origine, a particulièrement affecté le premier trimestre 2020. Alors qu’après 60 jours, l’activité commence à s’orienter vers un retour à la « normale », c’est aujourd’hui l’Europe et les États-Unis qui vont fortement peser sur ce second trimestre, précipitant la planète vers une récession mondiale. À titre d’exemple, en France, l’INSEE chiffre à 3 points de PIB annuel, la perte due à un mois de confinement.
Selon Daniela Ordonez, Chief French Economist chez Oxford Economics, cette pandémie représente un choc économique nouveau dans l’histoire contemporaine dans la mesure où il allie les caractères imprévisibles et irrésistibles d’une catastrophe naturelle menant à l’arrêt soudain des activités, conjugués à la perte de confiance causée par une attaque de type terroriste. Si la récession à court terme est inévitable, le coût économique de cette crise sanitaire dépendra de la durée des mesures de confinement et de la capacité du système fiscal et social de chaque pays à s’adapter afin d’amortir le choc.
Pour les multinationales, la gestion des flux d’informations est indispensable pour une prise de décision éclairée. Sa complexité déjà remarquable est renforcée par l’une des particularités de cette crise : la difficulté à gérer les employés et les activités dans des pays qui ne vivent pas les différentes phases de la pandémie au même moment. Au surplus, le « risque pandémie » n’était souvent plus considéré comme un risque immédiat. Par conséquent, peu d’entreprises avaient mené des exercices de crise ou développé des plans spécifiques à ce risque. De manière générale, les structures et plans de gestion de crise des entreprises manquaient de souplesse et d’adaptabilité face aux caractéristiques de cette crise sans précèdent.
Les experts en gestion de crise et continuité d’activité de Control Risks encouragent ainsi fortement les cellules de crises à communiquer entre elles. Ils invitent spécifiquement les cellules Asie, et Chine en particulier, à partager leurs retours d’expérience avec l’ensemble de l’entreprise, pour permettre d’anticiper les actions à mettre en œuvre durant les phases à venir de la pandémie.

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