Édito – La jeunesse au coeur des débats citoyens

En France, notre 18e bougie sonne le glas de l’insouciance. La majorité tombe, tel un couperet, signifiant l’âge adulte et ce qu’il représente : droit de vote, responsabilité pénale de nos actes, accès au permis de conduire, etc. Ces droits et ces devoirs arrivent pour beaucoup si soudainement, qu’il est bien souvent compliqué de percevoir la portée nouvelle de chacune des actions entreprises. C’est alors que l’environnement social joue un rôle fondamental : on apprend sur le terrain, en regardant ses proches, ses amis, sa famille. En reproduisant un schéma ou au contraire en se positionnant en opposition avec ce que l’on peut connaître.

À 18 ans, peu sont « armés » pour le rodéo de la vie : le monde professionnel semble encore très lointain pour la plupart et l’orientation scolaire s’apparente souvent à un véritable casse-tête. Bon an, mal an, c’est en sortant de sa coquille et de sa zone de confort – où nous avons été si bien protégés pendant de longues années – que l’on peut vraiment s’épanouir et se réaliser.

Être majeur, c’est avant tout faire des choix et les assumer. C’est s’ouvrir au monde qui nous entoure et apprendre à partager, à bâtir et à s’enrichir des rencontres qui forgent notre parcours. J’estime que c’est notamment le rôle de l’ANAJ-IHEDN que d’aider les jeunes citoyens à prendre pleinement conscience de ces nouvelles responsabilités, par la création d’un environnement propice à l’éveil de la citoyenneté.

Cette semaine, je suis particulièrement heureuse de voir l’aboutissement de deux réalisations portées par nos membres qui permettront aux jeunes de prendre une place à part entière dans ce débat citoyen.

La première est le fruit de plusieurs mois de réflexion et d’un travail collectif visant à mieux valoriser nos réflexions, nos échanges et nos convictions. Notre publication papier S’engager par la plume réunit en effet une quinzaine d’articles porteurs de sens et de solutions, rédigés par nos membres. Cet ouvrage sera, je l’espère, le premier d’une longue série. Au travers de travaux de recherche, d’interviews et d’analyses, ce sont finalement une nouvelle vision de la France et de son écosystème qui sont dépeints dans cet ouvrage.

La seconde est un projet qui vise à démontrer l’attachement des jeunes aux questions de Défense et leur volontarisme sur cette thématique ô combien cruciale. Le débat que nous organisons cette semaine avec les conseillers défense des candidats à l’élection présidentielle est ainsi un moyen de mettre en avant notre détermination à prendre part aux réflexions sur ce sujet qui demeure un parent pauvre de la présidentielle. Plus que jamais, la jeunesse veut être actrice de son propre destin et se donner les moyens d’être à la table des négociations.

Dans un cas comme dans l’autre, c’est avant tout un message d’espoir que l’ANAJ-IHEDN souhaite diffuser : les solutions de demain sont à co-construire ensemble ; tout n’est pas tracé et, surtout, les jeunes ont une place centrale à prendre. Au travers de ces deux réalisations, la jeunesse française nous montre bien que la valeur n’attend point le nombre des années !

Ingrid LAMRI
Présidente de l’ANAJ-IHEDN

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