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A PROPOS DE L’ARTICLE
Le Chili est l’un des pays les plus touchés par les changements climatiques. Outre l’augmentation des températures, les principales conséquences sont une perturbation des pluies et la diminution de la pluviométrie. Selon un rapport de 2017 publié par la Direction générale de l’eau, le pays a perdu 37% des ressources hydriques en trois décennies. Or la demande en eau est très importante pour deux secteurs clés de l’économie du pays : l’agriculture et l’industrie minière. Les terres agricoles et les gisements miniers sont majoritairement situés au nord et dans le centre du pays, dans des régions fortement impactées par une diminution des ressources et par la sécheresse. Le stress hydrique est aussi causé par la pollution des cours d’eau et la surexploitation de l’eau par des acteurs privés, rendue possible par la législation chilienne et ayant donné naissance à un marché privé de l’eau dans les années 1980.
Cet article portera principalement sur les ressources en eau des régions minières du nord du pays, à savoir Tarapacá (I), Antofagasta (II), en particulier la région d’Atacama (III), et sur l’importance des industries extractives. La consommation d’eau par les compagnies minières entraîne de graves impacts sociaux et environnementaux. Si les solutions proposées par l’État sont orientées vers la sensibilisation à la rareté de la ressource et à la réduction de la consommation d’eau, les acteurs non gouvernementaux militent pour une transformation radicale de la législation par la tenue d’un référendum pour modifier la Constitution.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Emilie Thiard est diplômée de l’IRIS, elle a travaillé pendant 3 ans dans un cabinet de Market Intelligence dans le secteur des travaux publics, pour les pôles Afrique subsaharienne et Amérique latine. Elle travaille aujourd’hui dans un institut d’études sur les médias.